Nouveau jardin du Centre Hospitalier Sèvre-et-Loire : une belle inauguration et des mots forts

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Niché entre les bâtiments de l’unité de soins longue durée et de la maison de retraite du Centre Hospitalier Sèvre et Loire (CHSL), site de Vertou (44), ce nouveau jardin se veut « universel » : se relaxer, s’oxygéner et reprendre son souffle… et oublier un temps ses fragilités et ses soucis de santé ; mais aussi s’y promener avec la famille et les enfants, y participer à des activités avec les soignants.

inauguration : le patio

Conçu par l’agence de paysage Verdae, il est l’un des trois sites ayant bénéficié du projet «  Dispositif végétal de sécurisation »  au sein d’établissements de santé, porté par le groupement hospitalier de territoire de Loire-Atlantique (GHT44).

D’une surface de 385 m2, le jardin se répartit entre patio intimiste et espace de convivialité. Il comprend une grande terrasse (« la plage »), des allées, des replis de contemplation ou tout simplement de repos, et de nombreux massifs jalonnant le cheminement. Il est ouvert à tous en journée afin d’encourager les personnes malades et les résidents à sortir et profiter de ce jardin adapté et rassurant.

orateurs pendant l'inauguration


La cérémonie d’inauguration a eu lieu le 17 septembre 2021 en présence du Professeur Berrut, président-Fondateur du Gérontopôle Pays de la Loire, de Monsieur Rodolphe Amailland, président du Conseil de Surveillance du CHSL, de Monsieur Emmanuel Rivery, maire du Loroux-Bottereau et de Monsieur Christophe Presse, directeur du CHSL. Les discours ont souligné la « nature exemplaire de ce projet à plusieurs titres » et l’intérêt que représente, pour tous, la transformation d’un endroit délaissé en « nouvel espace de vie ». 

Dans son intervention, Sophie Lalande, directrice des soins qui a pris le relais de Patrick Javel, initiateur du projet, a exprimé son souhait que « ce lieu soit un véritable lieu de thérapie non médicamenteuse qui permettra aux personnes le nécessitant de diminuer leur angoisse ou leur stress. » 

Nous relayons ici, dans on intégralité, son intervention et ses mots forts prononcés lors de cette inauguration  :

Je vous remercie pour votre présence. C’est avec fierté que j’ai pris le flambeau de Mr Javel sur ce beau projet innovant en septembre l’année dernière. Je souhaite en qualité de directrice des soins que ce lieu soit un véritable lieu de thérapie non médicamenteuse qui permettra aux personnes le nécessitant de diminuer leur angoisse ou leur stress. 

Mais je sais qu’avant d’atteindre cette ambition scientifique nous nous devons observer l’usage de ce lieu. Ce jardin témoigne de toute sa dimension interactive et de partage, invitant à l’émotion, à la création, à l’évolution, au « prendre soin ».

Ce jardin témoigne de toute sa dimension interactive et de partage, invitant à l’émotion, à la création, à l’évolution, au « prendre soin ». Ce lieu veut être évolutif et nous allons le co construire avec les remarques des usagers et des soignants qui l’utiliseront.

Comme vous l’a indiqué précédemment monsieur Presse, ce projet va s’intégrer dans un projet beaucoup plus large au sein de l’établissement : inviter les résidents via une ambiance végétalisée à l’intérieur vers l’extérieur, faire que ces 2 dispositifs se confondent.

« Permettant de créer un univers à la fois clos et sécurisant mais aussi ouvert au monde et vivifiant, ce type de jardin crée des situations de bien-être et de confort où les choses sont liées entre elles. Il s’agit non seulement d’offrir la possibilité de vivre dans un jardin, mais aussi de participer à sa création, à son évolution, d’en prendre soin ». Extrait de l’ouvrage “Jardins thérapeutiques et hortithérapie”, de Jerome Pélissier.

Le jardin peut être à la fois un lieu qui favorise la médiation animale, un lieu dans lequel les personnes qui se promènent sont stimulées par le bruit des carillons ou des chants d’oiseaux de fleurs, un lieu propice aux retrouvailles familiales. 

Les personnes vivant avec des troubles cognitifs sont sujettes à des symptômes psychologiques et comportementaux tels que l’agitation, l’apathie ou encore la dépression. Peut-être que cet endroit pourrait contribuer à diminuer ces symptômes et à améliorer le bien-être général. 

Dans les mois à venir, les bénéfices pour les personnes malades, leurs familles et les professionnels qui les accompagnent seront donc à mesurer.